Gogol et la propriété intellectuelle
L’impérialisme américain n’aime pas la propriété intellectuelle française.
Gogol classifie comme malfaisant des sites d’auteurs qui protègent leurs écrits contre la copie sauvage.
J’ai eu à dépatouiller un site ami classifié comme
MALFAISANT
par gogol, qui averti charitablement que ce site peut contenir
- des virus
- des chevaux de Troyes
- des logiciels espions et autres joyeusetés qui vont pourrir l’ordinateur du téméraire qui outrepasserait cet avertissement charitable.
En petits caractères, il est néanmoins spécifié que ça peut avoir été fait à l’insu du bon droit des responsables du site. Merci de considérer que le site classifié malfaisant pourrait éventuellement ne peut-être pas l’œuvre de salauds préoccupés à pourrir la vie de ceux qui atterrissent dessus.
Problème tout de même :
Il y a quantité de sites contenant des virus, des chevaux de Troyes, des logiciels espions et autres joyeusetés qui peuvent les disséminer en toute quiétude sans être classifié par le censeur Gogol comme malfaisant. Pourquoi ?
Parce que Gogol se fout royalement de toutes ces petites choses qui font marcher le commerce des antivirus.
Putain la galère pour trouver la merde de logiciel pourri qui peut se cacher dans un lien, une image, une ligne HTML d’une page du site.
Quatre anti-virus se sont cassés les dents sur cette énigme, j’ai changé l’intégralité du site en reprenant des archives vérifiées saines. J’ai changé les photos.
J’en ai bouffé ma casquette, mais rien, RIEN.
J’ai fait évaluer le site, et là crac :
Une dizaine de lignes HTML sont nocives et il faut les enlever de toutes les pages du site.
C’est un java-script qui interdit la copie écran. Merci Gogol !
Gogol ne supporte pas qu’un auteur protège ses écrits de quelque façon que ce soit.
La France interdit à Gogol de numériser les œuvres qui sont encore sous droits d’auteurs.
La réponse du berger à la bergère est donc de classifier comme malfaisants les sites qui ne peuvent pas être copiés.
Simplement parce que sur des œuvres protégées, Gogol ne peut s’accaparer des profits qui reviennent aux éditeurs et aux auteurs.
Ces quelques lignes enlevées, l’avertissement disparaît………..
Pour 2-3 mois, et rebelote.
Cette fois, c’est l’anti-clic droit qui permet de surligner des parties de textes pour les prendre en copié-collé.
Gogol a réévalué le site et ne le trouve plus malfaisant.
Conclusion, bien dans la mentalité ricaine, Gogol considère que ceux qui ne leur font pas allégeance sont malfaisants et que ce qui ne peut pas être volé n’a pas de raison d’exister.
On n’est pas sortis de l’auberge avec ce moteur de recherche pourrave qui squatte la quasi-totalité des ordis…
Blutch.