Meurtres au Vatican, acte 2.
(Disons qu’il s’agit d’un essai romanesque, quoi que……)
le 13 mai 1981, le Pape traverse la place St Pierre et se fait tirer dessus par
le turc Mehmet Ali Agçà, qui, après, se laisse facilement arrêter, bien qu’il
soit armé. JP 2 s’effondre, touché très
gravement. Durant 10 jours, il est entre la vie et la mort, personne ne peut le
voir, hormis les toubibs et un religieux arrivant de Pologne.
Pourquoi le secrétaire particulier de JP2 a-t-il été écarté du lit
d’hôpital ? Polonais, lui aussi, il n’aurait pu que favoriser la volonté
de vivre du Pape. Y avait-il quelque chose à cacher dans cette chambre
d’hôpital…. ?
L’enquête, rondement menée, arrive à la conclusion qu’Ali Agça a agit pour le
compte des Bulgares qui voyaient d’un mauvais œil l’importance médiatique du
Polonais.
L’important n’est pas de savoir QUI a remplacé les
pilules de JP1 et/ou QUI a confié le
flingue à Ali Agçà. Ce qui importe c’est de savoir POURQUOI. Et quelles en ont
été les conséquences.
A la suite de cet attentat, JP2 ne sera plus comme avant, le physique en a pris
un sale coup, mais le moral aussi, quoique les gens disent, il n’a plus la même
vivacité d’esprit. Lui qui voulait donner la parole aux jeunes, les JMJ
deviennent de simples plébiscites à la pensée officielle.
Après cet attentat, un personnage prend de l’importance, devient incontournable
et se fait nommer, en novembre 81, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine
de la Foi.
C’est quoi çà ?
Rien de moins que le nouveau nom de l’Inquisition, dont je ne résiste
pas à vous en donner l’intitulé complet et officiel :
« Sacrée
congrégation de l'inquisition romaine et universelle créée par le pape Paul III dans
la bulle Licet ab initio, le 21 juillet 1542, cette
congrégation avait pour mission de lutter contre les hérésies. »
Ce personnage donc, c’est le cardinal Joseph Ratzinger, affectueusement
surnommé, à Rome, le PanzerKardinal.
Un passé nazi réécrit depuis pour le rendre plus soft, quoi qu’il en soit, il a
passé d’un totalitarisme à un autre, en étant dans l’aile intégriste de
l’Eglise. Fait-il partie de l’Opus Dei, bien malin qui peut le savoir, ils ne
sont pas dans le bottin mondain, une chose est certaine, c’est qu’il a ouvert
les portes du Vatican à cette congrégation religieuse, qui piaffait à la porte.
L’Opus Dei est une congrégation religieuse créée
par Salazar, patron autoproclamé du Portugal durant 50 ans, jusqu’à la
révolution des œillets (vers la fin, il avait passé la main à Caetano pour
cause de RTT éternels). Salazar ne laissait rien au hasard : il avait
l’armée bien en main, la PIDE, sa police politique avec ses inévitables
délateurs, les administrations qui obéissaient. Il fallait juste verrouiller le
seul espace possible de liberté (bien que toute relative) L’Eglise et ses
institutions (cultes, écoles, orphelinats, etc). L’Opus Dei fut donc créée pour
mettre un flic fasciste dans chaque école, au culte et dans chaque
confessionnal. Elle n’a pas attendu la mort de Salazar pour s’exporter et pour
coloniser les autres pays. Mais le seul Etat qui soit vraiment intéressant de
dominer, c’est le Siège Social de la boîte, le Vatican.
Jean XXIII n’en voulait
pas et il a pu les garder à l’écart.
Paul VI devait d’abord conditionner la Curie romaine à ce changement, et il n’est
tout de même resté qu’un sous-pape en regard de Jean XXIII.
Jean-Paul I n’en voulait pas non plus, il ne fut donc que le pape d’une
lunaison (28 jours).
Avec Jean-Paul II qui renâclait aussi, il fallait bien prendre des mesures.
Deux fois le coup des pilules, ne faut pas exagérer tout de même. L’attentat
commis par les cocos, çà renouvelle le style (pour une fois, ce ne sont pas les
anars qui portent le chapeau…). Et puis, un coup sur les rouges, çà défoule.
Toujours est-il que le 13 mai 81, JP2 se faisait flinguer, et en novembre, les
fascistes de l’Opus Dei faisaient une entrée remarquée au Vatican.
En vertu de l’adage policier qui demande à qui profite le crime, il est
difficile de croire à la version officielle.
- Mais comment l’Eglise pourrait-elle commanditer un ou
des meurtres ?
- D’abord, il s’agit de la frange (et de la fange) intégriste d’extrême
droite.
- Pourquoi, elle ne l’a jamais fait ? Elle n’a jamais approuvé des
assassinats de prisonniers ?
- A-t-elle excommunié les dictateurs fous qui déclenchaient des guerres ?
- Elle massacrait joyeusement ses opposants jusqu’au 18e Siècle, et elle
ne s’en est jamais excusée d’avoir brûlé vifs des gens parce qu’ils ne pensaient
pas comme elle. La doctrine de la Foi que dirigeait Ratzinger est l’héritière
de cette façon de tolérer la controverse. Et malgré sa voix mielleuse, Benoît
SSeize n’a pas la réputation d’un homme
de compromis.
Et Il faut être conscient que
lorsqu’il y a du pouvoir, il n’y a plus de moralité, c’est antinomique et
absolu.
Laïc ou religieux, le pouvoir corrompt absolument.
Mais il ne faut pas croire que c’est terminé ainsi. Il y a eu le coup de trop,
et c’est souvent ainsi.
Mais ce sera pour l’acte 3, parce que c’est çà qui m’a fait douter de la version officielle des actes 1 et 2 et que j’ai vu que leur argumentation ne tenait pas debout,.
A suivre…..